Au cœur de mille contradictions, l’école a pris en charge dans notre société, une large part du travail de civilisation en ayant comme objectif d’aider les jeunes à gouverner le conflit entre des instances liées au plaisir individuel immédiat et des instances de responsabilités sociales qui visent à garantir un futur de sécurité et de progrès. Aujourd’hui, l’école ne semble pas pourtant être partout en mesure de s’opposer à l’image catastrophique du futur que les médias diffusent massivement: nombre d’enseignants agissent, dans la relation d’éducation, leur propre peur du futur sans parvenir à protéger de manière adéquate leurs élèves, pour lesquels un futur a fortiori déjà clos (Kaes, 2005) est source d’un malaise extrême. Les traces de ce malaise sont souvent évidentes à ceux qui s’occupent d’orientation scolaire et professionnelle: comment les adolescents peuvent-ils s’engager, faire des choix et des projets en l’absence d’un espace interne pour l’avenir, soutenu de manière adaptée par les adultes. Dans ce travail, nous ferons référence aux activités expérimentales réalisées par de professeurs des rues dans la périphérie Est de Naples et à une histoire extrême et visionnaire d’éducation sans futur que contient le roman dystopique d’Ishiguro, Auprès de moi toujours.
Scènes du futur: éducation des jeunes et dystopie / Parrello, Santa. - (2013). (Intervento presentato al convegno Variations sur le Malaise. tenutosi a Paris nel 01-06-2013).
Scènes du futur: éducation des jeunes et dystopie
PARRELLO, SANTA
2013
Abstract
Au cœur de mille contradictions, l’école a pris en charge dans notre société, une large part du travail de civilisation en ayant comme objectif d’aider les jeunes à gouverner le conflit entre des instances liées au plaisir individuel immédiat et des instances de responsabilités sociales qui visent à garantir un futur de sécurité et de progrès. Aujourd’hui, l’école ne semble pas pourtant être partout en mesure de s’opposer à l’image catastrophique du futur que les médias diffusent massivement: nombre d’enseignants agissent, dans la relation d’éducation, leur propre peur du futur sans parvenir à protéger de manière adéquate leurs élèves, pour lesquels un futur a fortiori déjà clos (Kaes, 2005) est source d’un malaise extrême. Les traces de ce malaise sont souvent évidentes à ceux qui s’occupent d’orientation scolaire et professionnelle: comment les adolescents peuvent-ils s’engager, faire des choix et des projets en l’absence d’un espace interne pour l’avenir, soutenu de manière adaptée par les adultes. Dans ce travail, nous ferons référence aux activités expérimentales réalisées par de professeurs des rues dans la périphérie Est de Naples et à une histoire extrême et visionnaire d’éducation sans futur que contient le roman dystopique d’Ishiguro, Auprès de moi toujours.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.