Comme les écrivains, les philosophes ont beaucoup écrit pendant la guerre de 14. La question ultime qui se noue à partir de la discussion est celle du nom de « philosophe » et de sa problématique réduction à celui d'« intellectuel ». Ils n'ont pas seulement écrit, ils ont agi, acceptant des missions (Bergson, Scheler), s'engageant contre la politique de leur gouvernement (Russel), ou préparant la révolution (Lénine). Certains qui n'y étaient pas tenu ont voulu combattre et se taire en même temps (Alain). D'autres se sont crus obligés de combattre par la plume et la propagande. L'action des philosophes, à son tour, s'est enregistrée dans des documents, des archives, des discours publics. Elle a produit un effet de sens sur l'orientation et le devenir de leur oeuvre, ne serait-ce qu'en l'interrompant pour quelques-uns. Il fallait prendre la mesure de cet ensemble d'idées, de pratiques, et de textes, dont la confrontation concerne aussi bien la philosophie de l'histoire que la mission du philosophe, et met en cause le lien de l'Europe et de la philosophie. Dans le contexte italienne «l'histoire» de Benedetto Croce est un exemple de la «pensée mis à l'épreuve» de la réalité. Pour lui la guerre européenne fut la confirmation du rapport entre l’art et l’histoire, la réflexion en philosophie est médiation de la passion et du concept.
Esthétique et récit d'une guerre penséeinLes Philosophes et la guerre de 14 / Étienne, Balibar; Giovanni, Cianci; Ferraro, Giuseppe; Marc, Ferro; Iring, Fetscher; Paul, Gerbod; Brian, Holmes; Bernard, Lafourcade; Simonetta, Marino; Arno, Munster; Otto, Pfersmann; Olivier, Reboul; Alan, Ryan; François, Sauvagnat; Philippe, Soulez; Soulez, Antonia; Isabelle, Starkier; David, Watson. - STAMPA. - (1988), pp. 84-93.
Esthétique et récit d'une guerre penséeinLes Philosophes et la guerre de 14
FERRARO, GIUSEPPE;
1988
Abstract
Comme les écrivains, les philosophes ont beaucoup écrit pendant la guerre de 14. La question ultime qui se noue à partir de la discussion est celle du nom de « philosophe » et de sa problématique réduction à celui d'« intellectuel ». Ils n'ont pas seulement écrit, ils ont agi, acceptant des missions (Bergson, Scheler), s'engageant contre la politique de leur gouvernement (Russel), ou préparant la révolution (Lénine). Certains qui n'y étaient pas tenu ont voulu combattre et se taire en même temps (Alain). D'autres se sont crus obligés de combattre par la plume et la propagande. L'action des philosophes, à son tour, s'est enregistrée dans des documents, des archives, des discours publics. Elle a produit un effet de sens sur l'orientation et le devenir de leur oeuvre, ne serait-ce qu'en l'interrompant pour quelques-uns. Il fallait prendre la mesure de cet ensemble d'idées, de pratiques, et de textes, dont la confrontation concerne aussi bien la philosophie de l'histoire que la mission du philosophe, et met en cause le lien de l'Europe et de la philosophie. Dans le contexte italienne «l'histoire» de Benedetto Croce est un exemple de la «pensée mis à l'épreuve» de la réalité. Pour lui la guerre européenne fut la confirmation du rapport entre l’art et l’histoire, la réflexion en philosophie est médiation de la passion et du concept.File | Dimensione | Formato | |
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