L’emploi de mycorhizes en cultures maraîchères pour une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques

Les cultures maraîchères sont souvent cultivées dans des conditions défavorables à cause des stress abiotiques (e.g. salinité, sécheresse, alcalinité) et biotiques fréquemment rencontrés en culture protégée. Les plantes exposées à ces types de stress présentent divers troubles physiologiques et biochimiques conduisant à un retard de croissance et une perte sévère du rendement. Une façon d'éviter ou de réduire les pertes de production causées par les mauvaises conditions chimiques du sol ou à cause de stress biotiques dans les cultures maraîchères serait par l’association les champignons mycorhiziens à arbuscules capable de réduire les symptômes du stress en complément des mécanismes protecteurs intrinsèques de la plante. Trois expériences de culture en pot sous serre ont été conduites afin d'étudier La réponse des plantes mycorhizées (+MA) e non (-MA) sur la croissance, le rendement et la composition minerale de trois espèce de cucurbitacées: courgette (Cucurbita pepo L., expérience 1), concombre (Cucumis sativus L., expérience 2), et melon (Cucumis melo L.). La mycorhization des plantes a été réalisée en utilisant un inoculum commercial contenant Glomus intraradices et Glomus mosseae produites par Italpollina SpA. Dans l'expérience 1 ont été cultivés en pot avec deux niveaux de salinité (1 et 35 mM de chlorure de sodium), donnant des valeurs de conductivité électrique de 1,8 et 5,0 dS m-1. Dans l'expérience 2, les plantes ont également ont été cultivés en pot et fourni avec des solutions nutritives ayant deux niveaux de pH (6.0 ou 8.1). Le pH de la solution nutritive élevée a la même composition de base plus un montant additionnel de 10 mM NaHCO3 et 0,5 g L-1 de CaCO3. Dans l’expérience 3, les plantes de melon ont été cultivées aussi en pot sans et avec inoculation de Fusarium oxysporum f.sp. melonis race 1,2w. Dans les deux premières expériences, la croissance et le rendement de la courgette et le concombre a diminué à la fois chez les plantes avec et sans mycorhization, mais l'ampleur de la diminution due à la salinité et à l’alcalinité était plus élevé chez les plantes +MA que celles –MA. Les mécanismes impliqués dans la protection des plantes mycorhizées face au stress salin et alcalin seraient liés à des teneurs plus élevées en macro (K dans l'expérience 1, et P, K et Mg dans l'expérience 2) et micro éléments (Zn expérience 1, et plus Fe, Zn, Mn dans l'expérience 2) et donc une meilleure croissance que les plantes non mycorhizées. Les résultats de l’expérience 3 ont montré une augmentation de la tolérance plants mycorhizés à Fusarium oxysporum f.sp. melonis 1.2 et donc un retard dans l’apparition de symptômes.