Les processus migratoires ne peuvent pas être considérées simplement comme fluxes des personnes; les mouvements mis en acte par groupes et individus sont plutôt liés à plusieurs dimensions de la vie sociale et culturelle. Chaque projet de mobilité a donc un sens politique qui interroge l’idée et la représentation de l’État jusqu’à nos jours. En ce contribution, j’essaye de retrouver le ‘politique’ des italiens qui, dans les derniers années, déplacent leurs vies et leurs activités économiques (on pense aux entrepreneurs) en Tunisie. Ma thèse est que, dans la contemporanéité, chaque ouvrage de déterritorialisation peut être déclinée d’une manière contestatrice en référence à l’État et aux codes politique-culturels hégémoniques. C’est le cas des entrepreneurs et des retraités italiens en Tunisie : ces agents transnationaux signifient leurs itinéraires en relation constante à l’État italien, qu’ils font revenir à l’origine de tous les maux. Cela se traduit dans les positionnements que ces italiens effectuent dans le champ politique et culturel de la communauté italienne en Tunisie, et dans les relations avec les institutions italiennes notamment. Par exemple, les entrepreneurs ont choisi de s’organiser dans une association corporative grâce à la quelle ils ne doivent recourir plus à l’assistance des représentantes économiques institutionnels. En situations particulières – comme les élections des Comites – on assiste à un conflit entre parties qui font référence à idéologies et conceptions du pouvoir très différentes. On doit dire le même sur les imaginaires à l’intérieur desquels ces pratiques de déterritorialisation prennent forme. Le sentiment de revanche – accompagné par la conviction d’avoir subi une grande injustice, c’est le cas des retraités notamment – contre l’État anime les trajectoires de ces italiens. En outre, l’obsession d’être persécutés par le Pays de provenance se mélange avec l’ethnocentrisme et l’orientalisme – héritage du colonialisme – qui orientent les rapports sociaux et culturels avec l’‘autre’, c’est a dire les tunisiens.
Posizionamenti politici e immaginari contemporanei di imprenditori e pensionati italiani in Tunisia / Cordova, Giovanni. - 1:(2016), pp. 295-307.
Posizionamenti politici e immaginari contemporanei di imprenditori e pensionati italiani in Tunisia
Cordova, Giovanni
2016
Abstract
Les processus migratoires ne peuvent pas être considérées simplement comme fluxes des personnes; les mouvements mis en acte par groupes et individus sont plutôt liés à plusieurs dimensions de la vie sociale et culturelle. Chaque projet de mobilité a donc un sens politique qui interroge l’idée et la représentation de l’État jusqu’à nos jours. En ce contribution, j’essaye de retrouver le ‘politique’ des italiens qui, dans les derniers années, déplacent leurs vies et leurs activités économiques (on pense aux entrepreneurs) en Tunisie. Ma thèse est que, dans la contemporanéité, chaque ouvrage de déterritorialisation peut être déclinée d’une manière contestatrice en référence à l’État et aux codes politique-culturels hégémoniques. C’est le cas des entrepreneurs et des retraités italiens en Tunisie : ces agents transnationaux signifient leurs itinéraires en relation constante à l’État italien, qu’ils font revenir à l’origine de tous les maux. Cela se traduit dans les positionnements que ces italiens effectuent dans le champ politique et culturel de la communauté italienne en Tunisie, et dans les relations avec les institutions italiennes notamment. Par exemple, les entrepreneurs ont choisi de s’organiser dans une association corporative grâce à la quelle ils ne doivent recourir plus à l’assistance des représentantes économiques institutionnels. En situations particulières – comme les élections des Comites – on assiste à un conflit entre parties qui font référence à idéologies et conceptions du pouvoir très différentes. On doit dire le même sur les imaginaires à l’intérieur desquels ces pratiques de déterritorialisation prennent forme. Le sentiment de revanche – accompagné par la conviction d’avoir subi une grande injustice, c’est le cas des retraités notamment – contre l’État anime les trajectoires de ces italiens. En outre, l’obsession d’être persécutés par le Pays de provenance se mélange avec l’ethnocentrisme et l’orientalisme – héritage du colonialisme – qui orientent les rapports sociaux et culturels avec l’‘autre’, c’est a dire les tunisiens.File | Dimensione | Formato | |
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