Dans certains chapitres des Essais, tels que « De l’oisiveté » (I, viii) et « De la Physionomie » (III, xii), Montaigne balise la possibilité de régler les puissances de notre esprit sous l’éclairage de leur parenté avec les forces de la nature et de ramener l’étrangeté de nos imaginations au champ plus étendu des productions naturelles. La réflexion et le souci de soi qui jalonnent le propos et l’écriture de Montaigne s’inscrivent dans un cadre plus ample, dans une vision d’ensemble qui embrasse l’homme et la nature et qui situe les mouvements et les productions de l’esprit humain à l’intérieur du dynamisme de la nature tout entière, dans un cosmos que Montaigne comprend sous le signe du changement et de la métamorphose, auxquels tous les êtres sont assujettis. Cet article fait d'abord un court détour à travers le chapitre « Des cannibales », où le penseur bordelais semble apparemment annoncer une fracture entre homme et nature, entre civilisation et naïveté, pour aller ensuite au cœur de la question et interroger le « commerce » entre les hommes et les autres créatures.

«Commerce» et «obligation mutuelle» entre les hommes et les autres créatures chez Montaigne / Carbone, Raffaele. - In: ART DU COMPRENDRE. - ISSN 1254-6321. - 21:(2012), pp. 39-54.

«Commerce» et «obligation mutuelle» entre les hommes et les autres créatures chez Montaigne

Carbone Raffaele
2012

Abstract

Dans certains chapitres des Essais, tels que « De l’oisiveté » (I, viii) et « De la Physionomie » (III, xii), Montaigne balise la possibilité de régler les puissances de notre esprit sous l’éclairage de leur parenté avec les forces de la nature et de ramener l’étrangeté de nos imaginations au champ plus étendu des productions naturelles. La réflexion et le souci de soi qui jalonnent le propos et l’écriture de Montaigne s’inscrivent dans un cadre plus ample, dans une vision d’ensemble qui embrasse l’homme et la nature et qui situe les mouvements et les productions de l’esprit humain à l’intérieur du dynamisme de la nature tout entière, dans un cosmos que Montaigne comprend sous le signe du changement et de la métamorphose, auxquels tous les êtres sont assujettis. Cet article fait d'abord un court détour à travers le chapitre « Des cannibales », où le penseur bordelais semble apparemment annoncer une fracture entre homme et nature, entre civilisation et naïveté, pour aller ensuite au cœur de la question et interroger le « commerce » entre les hommes et les autres créatures.
2012
«Commerce» et «obligation mutuelle» entre les hommes et les autres créatures chez Montaigne / Carbone, Raffaele. - In: ART DU COMPRENDRE. - ISSN 1254-6321. - 21:(2012), pp. 39-54.
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