Le travail se propose d’analyser l’expression des relations temporelles, avec une référence particulière au domaine du passé, dans les récits fictifs et biographiques produits par de différents groupes d’apprenants, en l’espèce des immigrés slaves (ukrainiens et polonais), maghrébins, nigérians et ghanéens, tous de niveau post-basique avancé (cf. Klein / Perdue, 1992 ; Giuliano 2004), avec apprentissage mixte (institutionnel et naturel), pour certains, et spontané, pour d’autres. Tous les informateurs en question vivent dans la région de Naples (Sud de l’Italie), un contexte particulièrement intéressant pour l’utilisation du passé, car l’input d’exposition fournit aux résidents trois formes, toutes les trois encore très actives: le Passato Prossimo (ou passé composé), le Passato Remoto (ou passé simple) et l’Imperfetto (imparfait), en plus de la forme progressive imperfetto + gerundio (imparfait + gérondif). L’acquisition des relations temporelles en L2 chez des locuteurs immigrés a attiré l’attention des spécialistes depuis longtemps (pour d’autres L2s, cfr. Dietrich / Klein / Noyau 1995 ; pour l’italien L2, cf. Giacalone Ramat 2003), mais souvent en relation à des langues ou des variétés de langues romanes qui offrent seul deux formes de passé (dans le français parlé, le passé simple est désormais inexistant, tout comme le Passato Remoto a disparu dans les variétés d’italien de l’Italie septentrionale). Par ailleurs, les L1s des apprenants étudiés par les travaux que l’on vient de citer étaient différentes de celles des informateurs que nous avons analysés. Notre recherche permet, donc, d'approfondir une thématique cruciale de la linguistique acquisitionelle en évaluant les nouveaux éléments liés au diffèrent input d’exposition des informateurs interviewés et à leurs langues maternelles. L’italien étant, en outre, une langue morphologiquement riche, cela permettra de tester l’hypothèse pour laquelle les formes de passé se composant d’un auxiliare et une forme non finie seraient acquises avant celles synthétiques (Passato Remoto, Past Tense etc.), car les formes composées, en tant que formes plus analytiques, seraient sémantiquement plus transparentes. L’analyse sera conduite par une perspective textuelle et fonctionnelle (cf. Klein / von Stutterheim 1991, Klein / Perdue 1992 ; Givón 1995 ; Adamczewski 2002), où les formes verbales sont évaluées par rapport à leur fonction et positionnement au sein de la structure narrative et énonciative. Les données analysées sont de deux types: récits fictifs et biographiques. Les premiers consistent en narrations recueillies à travers deux supports: une histoire d’ images sans texte (Frog, where are you?, Meyer 1969) et un dessin animé de la série polonaise Reksio (Marzalek 1967); ces narrations ont permis d’avoir le même point de comparaison pour tous les informateurs. Évidemment, les récits biographiques ont représenté le matériel privilégié pour l’observation des formes au passé malgré la diversité de thématiques affrontées par les apprenants. Les données de ces derniers ont été comparées avec des groupes de contrôle italophones en référence aux mêmes tâches mentionnées ci-dessus. Notre analyse démontrera que les formes du passé employées par les immigrés ne sont pas différentes de celles des natifs, et donc que le Passato Remoto est employé, bien que plus rarement, à coté du Passato Prossimo e de l’Imperfetto. Leur utilisation de la part des apprenants peut cependant varier en relation aux fonctions textuelles que telles formes exercent dans les textes des italophones, avec des conséquences évidentes pour à la consecutio temporum et l’organisation holistique du texte narratif. Nous donnons quelques extraits de suite: (1) Ben, Ghanéen, récit biographique incontro un signore che mi dice # che aveva un amico in Udine # e mi mandò da lui # e sono rimasto due giorni # diceva che in Udine è difficile trovare qualcosa da fare # qui proprio qui in fondo # c'è una baracca là # e allora mi mandò in quella baracca dove ho fatto due settimane lì ‘je rencontre un homme qui me dit #qu'il avait un ami en Udine #et il m'envoya chez lui #et je suis resté deux jour# il disait qu'en Udine il est difficile de trouver quelque chose à faire #ici [il indique la fin de la rue où l'interview a été faite] ici juste au bout #il y a une baraque là #et alors il m'envoya dans cette baraque où j'ai fait deux semaines là (2) Taras, Ukrainien, Frog, where are you? ci stanno le vespe # il bambino saliva su albero visto che ci stanno le vespe e cane cominciado a scappare ‘il y a les guêpes # l’enfant montait sur arbre vu qu’ il y a les guêpes et chien commencé à s’échapper’ (3) Alessandro, Ukrainien, Frog where are you? sono andati più lontano # hanno entrato in bosco # e in bosco comunque cercavano da tutti parti ma la rana non ci sta... pure una volta steva spaventat dal ## dal gufo # è caduto dall'albero... era notte allora il gufo seguiva per tutta la strada e si metteva in paura ragazzo e il cane ‘ils sont allés plus loin # ils ont entrés dans bois # # et dans bois de toute manière ils cherchaient par tous parties mais la grenouille n’y a pas … aussi une fois il était effrayé [= il a été effrayé] par le # # [l'intervieweur suggère "hibou"] # par le hibou # il est tombé de l’arbre… il était nuit alors l’hibou suivait pour toute la rue et mettait en peur garçon et chien [= il a fait peur au garçon et au chien / le garçon et le chien se sont effrayés]’ Le groupe ghanéen semble recourir au passato remoto, en coupant la consecutio temporum, pour mettre en relief un événement significatif, comme dans l’exemple (1), où le Passato Remoto est utilisé pour souligner l’information qui donne origine au récit; donc, son usage semble être lié aux variables affectives, selon un principe qui est opposé à celui suivi par les natifs (cf. Bertinetto 1986 et, pour la comparaison entre natifs et apprenants, Giuliano 2011), pour lesquels le passé simple est réservé à la fonction « narrative », (la simple énumération des faits) et pas à la fonction « commentative » (d’implication psychologique) comme selon la dichotomie de Weinrich (1964). En outre, tous les groupe présentent une tendance à l’utilisation de « l’imparfait narratif » même dans les contextes de trame des récits. Or, bien que l’emploi de l’imparfait soit largement décrit dans les travaux spécialisés (Bertinetto 1986), il n’est presque jamais représenté dans les récits de nos locuteurs italiens, ce qui renforce le caractère d’emploi particulier par les apprenants. Les explications énonciatives d’un tel imparfait que l’on peut fournir pour l’italien des natifs (c’est-à-dire l’imparfait narratif comme moyen inconscient de thèmatisation d’un événement qui est inconnu à l’interlocuteur, cf. Adamczewski 2002) ne sont pas toujours de soutien pour l’usage que les apprenants en font. Le fait que tous les groupes utilisent, même si avec des pourcentages plus faibles que les italophones, le Passato Remoto, prouve que, dans l’expression du passé, l’apprenant avancé d’italien L2 est capable de poursuivre une stratégie « plus synthétique », en plus de celle analytique liée à l’usage du Passato Prossimo. La plupart des sujets interviewés déclarent aussi de connaitre les trois formes du passé mais ils n’en savent pas décrire le vrai usage, notamment du Passato Prossimo par rapport au Remoto (décrit, d’ailleurs de façon très insatisfaisante dans les textes d’italien L2), en démontrant par cela qu’ils maitrisent la grammaire de la phrase en italien et non pas celle du texte (pour la grammaire du texte en L2, cf., par exemple, Carroll / von Stutterheim 2003; Giuliano 2012) ni non plus les implications énonciatives liées à l’emploi de ces deux formes. Références H. Adamczewski, The secret architecture of English grammar, Editions EMI, Precy-sur-Oise 2002. Bernini, G. / Giacalone Ramat, A., 1990, La temporalità nell’acquisizione di lingue seconde, Milano, Franco Angeli. Bertinetto, P. M., 1986, Tempo, aspetto e azione nel verbo italiano. Il sistema dell’indicativo, Firenze, Accademia della Crusca. Carroll, M. / von Stutterheim, C. (2003). Typology and information organisation: perspective taking and language specific effects in the construal of events. In A. Giacalone Ramat (Ed.). Typology and Second Language Acquisition (pp. 365-402). Berlin: Mouton de Gruyter. Dietrch, R. /Klein, W. / Noyau, C., 1995, The Acquisition of Temporality in a Second Language, Amsterdam, John Benjamins. Giacalone Ramat, A., 2003, Verso l’italiano, Roma, Carocci. Giuliano, P., 2004, La négation dans l'acquisition d'une langue étrangère. Un débat conclu?, Berne, Peter Lang. Giuliano, P., 2011, “Imparare a narrare in italiano L2: le difficoltà morfologiche e discorsive dei livelli medio-avanzati”. In A. Lamarra, (a cura di) Atti della scuola di formazione di italiano lingua seconda / straniera: competenza d’uso e integrazione, Roma, Edizioni Scientifiche Italiane, pp. 109-124. Giuliano, P. (2012), “Contrasted and maintained information in a narrative task: analysis of texts in English and Italian as L1s and L2s”, EUROSLA Yearbook 2012: 30-62. Klein, W. / von Stutterheim, 1991, “Text structure and referential movement, Sprache und Pragmatick, 22: 1-32. KLEIN, W. / PERDUE, C., 1992, Utterance structure, Amsterdam, John Benjamins. Marzalek, L. , 1967, Reksio, Cartoon Movies Studio, Filek H., Bielsko-Biala. Mayer, M., 1969, Frog, where are you?, New York, Dial Press. Noyau, C., 1998, "Le développement de la temporalité dans le récit: processus de morphologisation et construction du texte", Studi Italiani di Linguistica Teorica e Applicata, 17 (1): 111-132. Noyau, C. / De Lorenzo, C. / Kihlstedt, K. / Paprocka, U. / Sanz Espinar, G. / Schneider, R., 2005, "Two dimensions of the representation of complex event structures: granularity and condensation. Towards a typology of textual production in L1 and L2". In H. Hendriks (a cura di), Studies on language acquisition, Berlin / New York, Mounton de Gruyter. H. Weinrich, 2004, Tempus. Le funzioni dei tempi nel testo, Il Mulino, Bologna [Tempus. Besprochene und erzählte Welt, Kohlhammer, Stuttgart 1964].
Récits biographiques et récits fictifs en italien L2: une analyse des formes verbales au passé / Giuliano, Patrizia; Anastasio, Simona; Russo, Rosa. - (2016). (Intervento presentato al convegno Congrès international de linguistique et de philologie romanes (Nancy, 15-20 juillet 2013) tenutosi a Università di Nancy, Francia nel 15-20 luglio 2013).
Récits biographiques et récits fictifs en italien L2: une analyse des formes verbales au passé
Patrizia Giuliano
;
2016
Abstract
Le travail se propose d’analyser l’expression des relations temporelles, avec une référence particulière au domaine du passé, dans les récits fictifs et biographiques produits par de différents groupes d’apprenants, en l’espèce des immigrés slaves (ukrainiens et polonais), maghrébins, nigérians et ghanéens, tous de niveau post-basique avancé (cf. Klein / Perdue, 1992 ; Giuliano 2004), avec apprentissage mixte (institutionnel et naturel), pour certains, et spontané, pour d’autres. Tous les informateurs en question vivent dans la région de Naples (Sud de l’Italie), un contexte particulièrement intéressant pour l’utilisation du passé, car l’input d’exposition fournit aux résidents trois formes, toutes les trois encore très actives: le Passato Prossimo (ou passé composé), le Passato Remoto (ou passé simple) et l’Imperfetto (imparfait), en plus de la forme progressive imperfetto + gerundio (imparfait + gérondif). L’acquisition des relations temporelles en L2 chez des locuteurs immigrés a attiré l’attention des spécialistes depuis longtemps (pour d’autres L2s, cfr. Dietrich / Klein / Noyau 1995 ; pour l’italien L2, cf. Giacalone Ramat 2003), mais souvent en relation à des langues ou des variétés de langues romanes qui offrent seul deux formes de passé (dans le français parlé, le passé simple est désormais inexistant, tout comme le Passato Remoto a disparu dans les variétés d’italien de l’Italie septentrionale). Par ailleurs, les L1s des apprenants étudiés par les travaux que l’on vient de citer étaient différentes de celles des informateurs que nous avons analysés. Notre recherche permet, donc, d'approfondir une thématique cruciale de la linguistique acquisitionelle en évaluant les nouveaux éléments liés au diffèrent input d’exposition des informateurs interviewés et à leurs langues maternelles. L’italien étant, en outre, une langue morphologiquement riche, cela permettra de tester l’hypothèse pour laquelle les formes de passé se composant d’un auxiliare et une forme non finie seraient acquises avant celles synthétiques (Passato Remoto, Past Tense etc.), car les formes composées, en tant que formes plus analytiques, seraient sémantiquement plus transparentes. L’analyse sera conduite par une perspective textuelle et fonctionnelle (cf. Klein / von Stutterheim 1991, Klein / Perdue 1992 ; Givón 1995 ; Adamczewski 2002), où les formes verbales sont évaluées par rapport à leur fonction et positionnement au sein de la structure narrative et énonciative. Les données analysées sont de deux types: récits fictifs et biographiques. Les premiers consistent en narrations recueillies à travers deux supports: une histoire d’ images sans texte (Frog, where are you?, Meyer 1969) et un dessin animé de la série polonaise Reksio (Marzalek 1967); ces narrations ont permis d’avoir le même point de comparaison pour tous les informateurs. Évidemment, les récits biographiques ont représenté le matériel privilégié pour l’observation des formes au passé malgré la diversité de thématiques affrontées par les apprenants. Les données de ces derniers ont été comparées avec des groupes de contrôle italophones en référence aux mêmes tâches mentionnées ci-dessus. Notre analyse démontrera que les formes du passé employées par les immigrés ne sont pas différentes de celles des natifs, et donc que le Passato Remoto est employé, bien que plus rarement, à coté du Passato Prossimo e de l’Imperfetto. Leur utilisation de la part des apprenants peut cependant varier en relation aux fonctions textuelles que telles formes exercent dans les textes des italophones, avec des conséquences évidentes pour à la consecutio temporum et l’organisation holistique du texte narratif. Nous donnons quelques extraits de suite: (1) Ben, Ghanéen, récit biographique incontro un signore che mi dice # che aveva un amico in Udine # e mi mandò da lui # e sono rimasto due giorni # diceva che in Udine è difficile trovare qualcosa da fare # qui proprio qui in fondo # c'è una baracca là # e allora mi mandò in quella baracca dove ho fatto due settimane lì ‘je rencontre un homme qui me dit #qu'il avait un ami en Udine #et il m'envoya chez lui #et je suis resté deux jour# il disait qu'en Udine il est difficile de trouver quelque chose à faire #ici [il indique la fin de la rue où l'interview a été faite] ici juste au bout #il y a une baraque là #et alors il m'envoya dans cette baraque où j'ai fait deux semaines là (2) Taras, Ukrainien, Frog, where are you? ci stanno le vespe # il bambino saliva su albero visto che ci stanno le vespe e cane cominciado a scappare ‘il y a les guêpes # l’enfant montait sur arbre vu qu’ il y a les guêpes et chien commencé à s’échapper’ (3) Alessandro, Ukrainien, Frog where are you? sono andati più lontano # hanno entrato in bosco # e in bosco comunque cercavano da tutti parti ma la rana non ci sta... pure una volta steva spaventat dal ## dal gufo # è caduto dall'albero... era notte allora il gufo seguiva per tutta la strada e si metteva in paura ragazzo e il cane ‘ils sont allés plus loin # ils ont entrés dans bois # # et dans bois de toute manière ils cherchaient par tous parties mais la grenouille n’y a pas … aussi une fois il était effrayé [= il a été effrayé] par le # # [l'intervieweur suggère "hibou"] # par le hibou # il est tombé de l’arbre… il était nuit alors l’hibou suivait pour toute la rue et mettait en peur garçon et chien [= il a fait peur au garçon et au chien / le garçon et le chien se sont effrayés]’ Le groupe ghanéen semble recourir au passato remoto, en coupant la consecutio temporum, pour mettre en relief un événement significatif, comme dans l’exemple (1), où le Passato Remoto est utilisé pour souligner l’information qui donne origine au récit; donc, son usage semble être lié aux variables affectives, selon un principe qui est opposé à celui suivi par les natifs (cf. Bertinetto 1986 et, pour la comparaison entre natifs et apprenants, Giuliano 2011), pour lesquels le passé simple est réservé à la fonction « narrative », (la simple énumération des faits) et pas à la fonction « commentative » (d’implication psychologique) comme selon la dichotomie de Weinrich (1964). En outre, tous les groupe présentent une tendance à l’utilisation de « l’imparfait narratif » même dans les contextes de trame des récits. Or, bien que l’emploi de l’imparfait soit largement décrit dans les travaux spécialisés (Bertinetto 1986), il n’est presque jamais représenté dans les récits de nos locuteurs italiens, ce qui renforce le caractère d’emploi particulier par les apprenants. Les explications énonciatives d’un tel imparfait que l’on peut fournir pour l’italien des natifs (c’est-à-dire l’imparfait narratif comme moyen inconscient de thèmatisation d’un événement qui est inconnu à l’interlocuteur, cf. Adamczewski 2002) ne sont pas toujours de soutien pour l’usage que les apprenants en font. Le fait que tous les groupes utilisent, même si avec des pourcentages plus faibles que les italophones, le Passato Remoto, prouve que, dans l’expression du passé, l’apprenant avancé d’italien L2 est capable de poursuivre une stratégie « plus synthétique », en plus de celle analytique liée à l’usage du Passato Prossimo. La plupart des sujets interviewés déclarent aussi de connaitre les trois formes du passé mais ils n’en savent pas décrire le vrai usage, notamment du Passato Prossimo par rapport au Remoto (décrit, d’ailleurs de façon très insatisfaisante dans les textes d’italien L2), en démontrant par cela qu’ils maitrisent la grammaire de la phrase en italien et non pas celle du texte (pour la grammaire du texte en L2, cf., par exemple, Carroll / von Stutterheim 2003; Giuliano 2012) ni non plus les implications énonciatives liées à l’emploi de ces deux formes. Références H. Adamczewski, The secret architecture of English grammar, Editions EMI, Precy-sur-Oise 2002. Bernini, G. / Giacalone Ramat, A., 1990, La temporalità nell’acquisizione di lingue seconde, Milano, Franco Angeli. Bertinetto, P. M., 1986, Tempo, aspetto e azione nel verbo italiano. Il sistema dell’indicativo, Firenze, Accademia della Crusca. Carroll, M. / von Stutterheim, C. (2003). Typology and information organisation: perspective taking and language specific effects in the construal of events. In A. Giacalone Ramat (Ed.). Typology and Second Language Acquisition (pp. 365-402). Berlin: Mouton de Gruyter. Dietrch, R. /Klein, W. / Noyau, C., 1995, The Acquisition of Temporality in a Second Language, Amsterdam, John Benjamins. Giacalone Ramat, A., 2003, Verso l’italiano, Roma, Carocci. Giuliano, P., 2004, La négation dans l'acquisition d'une langue étrangère. Un débat conclu?, Berne, Peter Lang. Giuliano, P., 2011, “Imparare a narrare in italiano L2: le difficoltà morfologiche e discorsive dei livelli medio-avanzati”. In A. Lamarra, (a cura di) Atti della scuola di formazione di italiano lingua seconda / straniera: competenza d’uso e integrazione, Roma, Edizioni Scientifiche Italiane, pp. 109-124. Giuliano, P. (2012), “Contrasted and maintained information in a narrative task: analysis of texts in English and Italian as L1s and L2s”, EUROSLA Yearbook 2012: 30-62. Klein, W. / von Stutterheim, 1991, “Text structure and referential movement, Sprache und Pragmatick, 22: 1-32. KLEIN, W. / PERDUE, C., 1992, Utterance structure, Amsterdam, John Benjamins. Marzalek, L. , 1967, Reksio, Cartoon Movies Studio, Filek H., Bielsko-Biala. Mayer, M., 1969, Frog, where are you?, New York, Dial Press. Noyau, C., 1998, "Le développement de la temporalité dans le récit: processus de morphologisation et construction du texte", Studi Italiani di Linguistica Teorica e Applicata, 17 (1): 111-132. Noyau, C. / De Lorenzo, C. / Kihlstedt, K. / Paprocka, U. / Sanz Espinar, G. / Schneider, R., 2005, "Two dimensions of the representation of complex event structures: granularity and condensation. Towards a typology of textual production in L1 and L2". In H. Hendriks (a cura di), Studies on language acquisition, Berlin / New York, Mounton de Gruyter. H. Weinrich, 2004, Tempus. Le funzioni dei tempi nel testo, Il Mulino, Bologna [Tempus. Besprochene und erzählte Welt, Kohlhammer, Stuttgart 1964].File | Dimensione | Formato | |
---|---|---|---|
pdf pubblicato con indice CILPR 2.pdf
accesso aperto
Tipologia:
Documento in Post-print
Licenza:
Dominio pubblico
Dimensione
1.05 MB
Formato
Adobe PDF
|
1.05 MB | Adobe PDF | Visualizza/Apri |
I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.